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Le Ginseng, utilisé depuis des milliers d’années

La racine de Panax Ginseng C.A. Meyer, connue sous le nom de « ginseng coréen » ou « ginseng asiatique », est traditionnellement utilisée depuis des milliers d'années comme médicament dans les pays d'Asie [2]. Elle est principalement reconnue comme tonique général, et plante adaptogène, aidant donc notre organisme à maintenir sa résistance face aux facteurs indésirables, notamment en améliorant la fonction physique, la vitalité générale et aussi le vieillissement.

Même s’il n’existe pas de test pharmacologique spécifique, c’est le chercheur russe Nicolaï Lazarev qui, en 1947, a défini ce concept d’adaptogène.

Selon la définition la plus récente, il est voulu que l’adaptogène :

_ soit une substance à effet non-spécifique, qui fait augmenter la résistance de l’organisme contre un élément stressant,

_ ait des effets normalisateurs pour prévenir ou s’opposer aux désordres physiologiques qu’engendre un agent stressant,

_ n’ait pas d’effet nocif, mais seulement des effets thérapeutiques divers, sans provoquer de désordre dans le fonctionnement normal de l’organisme. 

Les plantes adaptogènes ont la capacité de renforcer la stabilité de l'organisme face à des charges comme le stress et jouent un rôle, de ce fait, dans le tonus en général.

Il existe des adaptogènes synthétiques, et des adaptogènes végétaux - ou « naturels » - comme les extraits de Panax Ginseng, Eleutherococcus senticosus, Rhodiola rosea et Ashwagandha.

Un mode d’action complexe

Le mécanisme d'action très complexe des adaptogènes végétaux serait lié à leur composition phyto-chimique. Des études récentes rapportent que la prise d'adaptogènes végétaux est associée à un effet sur l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et sur certains médiateurs du stress.

Depuis le début du concept « d’adaptogène », l’augmentation du nombre de publications scientifiques montrebien l'effervescence existant autour de ces plantes !

Les différents Ginseng 

Le ginseng est classé en 3 catégories, selon la façon dont il est traité : 

_ le ginseng frais qui a moins de 4 ans, 

_ le ginseng blanc qui a entre 4 et 6 ans,

_ le ginseng rouge qui a 6 ans, et qui est surtout cuit (à la vapeur ou à l'eau).

Plus la racine prend de l’âge, plus la quantité de principes actifs - les ginsénosides - augmente. 

Le ginseng blanc et le ginseng rouge proviennent donc de la même racine de Panax Ginseng C.A. Meyer. La différence se fait après la récolte, quand le ginseng est chauffé, ses racines prennent alors une couleur rougeâtre. Un traitement qui permet de conserver le ginseng plus longtemps. Le ginseng blanc, quant à lui, est simplement séché au soleil pendant plusieurs semaines [6 ; 7 ; 8 ; 9]. 

Les différences entre Ginseng blanc et rouge

Le ginseng blanc est plutôt recommandé pour équilibrer les fonctions physiologiques (stress, anxiété, tensions, etc.), tandis que le ginseng rouge est surtout stimulant !

Les principes actifs du ginseng sont les ginsénosides, qui sont à l’origine des propriétés adaptogènes de la plante. Ce sont les composés bioactifs du ginseng que l’on retrouve concentrés au niveau de la racine.

Les compléments alimentaires utilisent généralement de la racine de Panax Ginseng C.A. Meyer, car elle a justement une teneur intéressante en ginsénosides. On connaît actuellement plus d’une trentaine de ginsénosides.

Le ginseng blanc contient principalement des ginsénosides Rb1, Rb2, Rc, Re et Rg1. L’étape de chauffe du Ginseng rouge favorise l’apparition de nouvelles formes, les ginsénosides Rh4 et Rf2.

La quantité de Rb1 est cependant augmentée par la chaleur du traitement. 

L’assimilation des ginsénosides se fait sur plusieurs heures, et est variable selon les individus (de 2h à plus de 10h). C’est pourquoi on recommande la prise de ginseng durant plusieurs jours, pour laisser le temps à l’organisme d’accumuler les principes actifs et de profiter de leurs bienfaits.

La qualité de la culture induit également des variations de composition du ginseng, selon l’âge de la plante, le moment et le mode de récolte, la composition du terrain sur lequel elle pousse, mais aussi selon la méthode de conservation [25 ; 3].